Consumer

Je ne supporte plus cette société de consommation où la frénésie règne. Plus, toujours plus, toujours plus beau, neuf, plus design, plus éphémère.

Cette société du paraître, de l'”avoir”, de l'”être” ne reflète en rien celle du “faire”.

Tout y brille, les objets sont clinquants et se jettent à la poubelle, à la décharge, une fois ternis, sans être réparés. A qui viendrait l’idée de réparer ou faire réparer un objet. Cela devient impossible et tellement plus facile d’acheter du flambant neuf, made in china, in pakistan, in romania,…  C’est la période du renouvellement, de l’achat pour posséder le dernier né, la dernière version, la dernier modèle et de l’exhiber.

“Consumer” à l’anglaise, ces consommateurs nous mènent à l’asphyxie, à l’extinction, à la mort. Nous “consumons” notre vie, sur cette planète à vitesse grand V. Nous brûlons la vie, notre vie à tous.

Tout le monde marche sur la tête, va dans le mauvais sens. Rien à y faire, le mimétisme a envahi la Chine, l’Inde, le Brésil.

Notre perte est scellée dans ce pacte de fou. Notre façon de vivre relève du suicide collectif.

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Lost in Translation

Lost in Translation in Paris

vendredi soir, 21h, la rue royale est déserte. Je vois sur le trottoir une japonaise arrêtée, regardant désespérément son iphone. Elle semblait perdue, lost in translation. Sa  valise rouge et brillante était si haute, qu’elle arrivait presqu’à mi-hauteur de sa personne.

Me rappelant la gentillesse des japonais, lors de mes nombreux séjours au pays du soleil levant, je lui demande si je peux lui venir en aide :

“je cherche la place de la Concorde” me dit-elle comme si j’arrivais là pour la sauver.

Je lui indique le bout de la rue. Puis, elle ajoute :

“Savez vous comment je peux aller à l’hôtel, à l’hôtel … ” Elle penchait sa tête sur son Iphone en cherchant à prononcer le nom de l’hôtel.

Je lui dis : “l’hôtel Crillon” me disant qu’il n’y avait qu’un hôtel Place de la Concorde, mais j’étais néanmoins un peu dubitative tant le décalage entre le luxe ostentatoire du Crillon et la simplicité de la petite japonaise me semblait immense.

Et pourtant, c’est bien l’hôtel Crillon qu’elle cherchait. Je précise donc la direction à prendre. J’hésite à lui conseiller de prendre un taxi, malgré la proximité du lieu. Je me ravise. Je quitte la japonaise rassurée et regagne mon domicile.

Je renvoie à deux articles rédigés sur le Japon :

Bleu Piscine : Du Park Hyatt à la rocade des hommes boîte

52 semaines de déambulation : Pli 2

52 semaines de déambulation : Pli 3

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