Bleu Piscine – Swimming pools in movies

Je suis tombée par hasard sur un documentaire d’ARTE de Luc LAGIER qui visiblement a été diffusé en 2017. Ce court documentaire de 20 minutes recense le plus grand nombre de piscines présentes au cinéma. Certaines ont littéralement fait le film.

La piscine au cinéma : Blow up – ARTE

Mais, ce qui m’a saisie, est la chose suivante : A la fin du film, l’équipe de Blow up nous livre ses 5 films préférés autour des piscines : Et nous partageons sur cette sélection de 5 films : 3 piscines !!!! En réalité, j’ai élu 6 piscines !!!!

Je ne triche pas et renvoie vers mon article bien antérieur à cette diffusion puisque datant du 4 janvier 2011 : Bleu Piscine : Cinéma mais aussi à d’autres piscines…(Cf. ci-dessous) :

  • The Graduate, (1967) de Mike Nichols, que j’ai revu pour la dixième fois au moins, cet été lors de sa sortie en version restaurée à l’excellent cinéma “l’Arlequin”. J’adore le spleen, le désoeuvrement et la folie de Dustin Hoffmann, “drifting in this pool” (à la dérive …), mais aussi l’audace, la jalousie d’Anne Bancroft, et puis la délicatesse de Katarina Ross ! Ce film m’a donné le goût de l’Amérique, m’a fait rêver : The American dream ! Et la bande originale du film composée par Paul Simon et Art Garfunkel accompagne magnifiquement la mélancolie de Dustin Hoffmann et aussi l’érotisme si prégnant dans ce film.

Trailer of the Graduate

  • The Swimmer , (1968) de Franck Perry et Sydney Pollack, avec un Burt Lancaster époustouflant, fou, qui rejoint sa maison en nageant de piscine en piscine. Le film projette le spectateur dans un rêve qui se révèrera être un cauchemar pour atterrir dans une réalité qui ne sera que souffrance : Un chef d’oeuvre !

Trailer of the swimmer

  • L’effet aquatique, (2016) de Sólveig Anspach : Un pur moment de poésie avec deux acteurs au jeu si émouvant !

Lien vers mon article du 3 juillet 2016 : Bleu Piscine : L’effet aquatique

Trailer de l’Effet aquatique

Mais il manque curieusement deux piscines dans le documentaire de Luc Lagier et qui sont mes deux préférées : 

  • Lost in Translation (2003) de Sofia Ford Coppola, qui nous fait découvrir un Japon déroutant… Voir ce film m’a confortée dans l’idée qu’il me fallait me rendre au Japon et que je m’y délecterais. Ce film m’a suggéré l’idée de m’enfermer au Park Hyatt Tokyo, pendant une semaine complète. Je voulais absolument habiter cet hôtel si spécial, faire corps avec lui. J’ai habité la chambre la plus haute possible au 50ème étage (ma chambre 5006). Je m’asseyais sur le rebord de la fenêtre pour nager dans l’espace, vivre en apesanteur. Je me sentais attirée par ce vide, ce précipice au dessous de moi. Je me suis abandonnée dans cette piscine du 47ème étage qui offre un panorama sur tout Tokyo. Y contempler la voûte céleste, seule dans cette piscine, la nuit a été un pur moment de bonheur et dont j’ai pu profiter chaque nuit ! Cet hôtel m’a inspiré cet article : Bleu piscine : du Park Hyatt Tokyo à la rocade des hommes “boîte”  Ce séjour à l’Hôtel Park Hyatt de Tokyo, avec ce précipice sous mes yeux, m’aura donné cette idée folle et déroutante, de relier les deux plus beaux lieux sur terre, aux falaises vertigineuses : La terrasse de l’Infini (Ravello) et la Villa Malaparte (Capri). Relier ces deux points magiques, en hélicoptère, de la manière la plus intense possible !

Lost in translation : un très court extrait de quelques secondes capture Scarlett Johansson plongeant à l’aube dans cette piscine “magique”

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  • La dolce vita (1960) de Federico Fellini : Certes, j’assimile la Fontaine de Trevi à une piscine !!!! Mais ce film possède à mes yeux,  la plus belle scène érotique du cinéma (si ce n’est celle du Mépris de Godard, où Brigitte Bardot effeuille tout son corps devant un Michel Piccoli, qui l’aime « totalement, tendrement, tragiquement »)  (cf Villa Malaparte ). Je ne me lasse pas de revoir cette scène où Marcello Mastroianni et Anita Ekberg s’embrassent in the Trevi Fountain, sans que jamais leurs lèvres ne se touchent :  Le désir à l’état pur, un joyau, le pays où l’on n’arrive jamais !!!!

La dolce vita

Enfin, je tiens à élire un 6ème film, mentionné dans le documentaire d’Arte, mais non sélectionné parmi les 5 :

  • Trois couleurs, bleu (1993), de Krzysztof Kieślowski, avec sans doute le plus beau rôle de Juliette Binoche ! Bouleversante, sombrant dans cette piscine si bleue de la Rue de Pontoise. Du bleu partout, un monde fait de bleu à l’infini, et le repli vers soi, au fond de cette piscine, pour essayer de fuir la perte, l’horreur !

Juliette Binoche nageant dans cette piscine de la rue de Pontoise

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Juliette Binoche,  Trois couleurs, Bleu

La nationalité de ces 6 piscines ne me déplaît pas : une japonaise, des américaines, une italienne, une à Montreuil et la très jolie piscine de la rue de Pontoise, dans Le 5ème arrondissement de Paris. Une jolie palette qui se déploie aux 4 coins du monde !

Vous l’aurez compris : J’adore les piscines !!!! Elles sont une source d’inspiration intarissable pour moi. Je renvoie vers tous ces articles : Swimming in the space : Bleu Piscine

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